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Priorités pour le Fonds Vert pour le Climat en 2012

Dans le cadre de la première réunion du Conseil du Fonds Vert pour le Climat (GCF) à venir, deux groupes régionaux – Asie/Pacifique et Amérique Latine/Caraïbes – devraient encore désigner leurs membres auprès du Conseil de Direction du GCF. Négocié au cours des deux dernières années, le GCF aura pour but de fournir aux pays en développement des financements substantiels en vue de lutter contre le changement climatique. La désignation de ces membres du Conseil de Direction est une condition essentielle au lancement opérationnel de ce Fonds « instrument central du financement sur les changements climatiques ». Début 2012, World Institute (WRI) et Climate Analytics ont facilité la tenue d’une réunion des représentants des pays potentiellement membres du Conseil de Direction, ainsi que ceux impliqués dans la conception du GCF à New York (voir note sommaire, en anglais). Les participants ont échangé idées et perspectives sur le programme de travail du Conseil de Direction en 2012 et sur les priorités à aborder lors de sa première session. En plus des questions administratives d’ordre général – telles que la sélection du pays d’accueil et la mise en place d’un Secrétariat – le Conseil devra s’atteler en 2012 aux tâches suivantes:

  • Déterminer la stratégie du Fonds et son mode de financement – comment le Fonds va-t-il recevoir et octroyer les financements? Le Conseil de Direction devra déterminer comment et quand les pays développés (et autres pays intéressés) pourront abonder le GCF. Il devra également déterminer les modalités d’octroi de financement aux divers acteurs économiques – gouvernements, institutions financières, entreprises, communautés et individus – afin de les inciter à promouvoir des investissements qui ne nuisent pas au climat.

  • Définir les règles de fonctionnement du Fonds – comment accéder aux financements du GCF et en attribuer les ressources ? comment mobiliser des investissements supplémentaires dans le secteur privé ? Le Conseil de Direction devra définir les critères d’accès aux ressources du Fonds, y compris les options permettant aux pays en développement d’accéder ‘directement’ à ses financements, au-delà de ceux fournis par les banques de développement multilatérales et les agences des Nations Unies. Le Conseil de Direction devra également s’accorder sur les modalités d’affectation des fonds en fonction de critères tels que l’objectif thématique, le secteur d’activité et le pays, afin de fournir les assurances nécessaires aux investissements à long terme, tout en incitant des actions ambitieuses, et en mobilisant les ressources des gouvernements et du secteur privé.

  • Définir les règles de responsabilité sociale et environnementale – comment assurer une gestion financière saine, éviter ou remédier aux impacts environnementaux et sociaux négatifs, promouvoir la transparence et la participation dans la gestion du Fonds? La définition de ces règles pour les institutions des pays en développement et le secteur privé est un exercice particulièrement difficile. Le Conseil de Direction devra s’assurer que les garanties de responsabilité sociale et environnementale sont en place dans les pays en développement, et que les règles concernant les entités privées sont également consolidées.

Des progrès sont possibles sur ces sujets durant la phase actuelle de conception du Fonds. Les pays en développement peuvent se préparer à recevoir des fonds en intégrant les préoccupations liées aux changements climatiques dans leurs politiques et programmes de développement, en identifiant les domaines prioritaires nécessitant une assistance, en renforçant leurs institutions et en consolidant leurs systèmes de gestion. De leur côté, les pays développés peuvent soutenir les efforts des pays en développement afin que les ressources supplémentaires mobilisées puissent être affectées de manière plus efficace une fois le GCF entièrement opérationnel.

Les premières actions du Conseil de Direction, sitôt établi, devront permettre de finaliser le montage institutionnel du Fonds et de le rendre opérationnel au plus vite. Le Conseil de Direction se devra également d’être pragmatique en assurant un juste équilibre entre les priorités et les intérêts multiples sans ralentir la mise en place du Fonds ni en réduire l’efficacité. Le Conseil de Direction doit réaliser des progrès significatifs avant la prochaine réunion ministérielle sur les changements climatiques à Doha fin 2012 afin de susciter la confiance et attirer des financements suffisants pour que le Fonds contribue à des changements structurels d’échelle mondiale. Les pays qui empêchent encore la tenue de la première réunion du Conseil de Direction, faute d’avoir désigné leurs membres auprès du Conseil, doivent rapidement trouver un accord et permette au Fonds d’aller de l’avant.

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